C'est en 1947 que Gaston et Lydie TELME décidèrent de créer une charcuterie nommée "l'Atelier", en plein coeur du village d'Oraison, village provençal situé dans les Alpes-de-Haute-Provence. Des produits d'une qualité reconnue dans les Basses Alpes, qui attirent des clients prêts à faire des kilomètres pour faire leurs provisions "chez Telme". Leur fille, Jeanine TELME prend le relais en gardant les recettes d'origines et en en développant des nouvelles, typiques de la Haute-Provence : terrine au pastis, à la fleur de lavande, aux olives, aux amandes... Aujourd'hui, cette affaire familiale est tenue par Solange TELME, fille de Jeanine et petite fille de Gaston et Lydie, elle s'est transformée afin de recevoir l'agrément sanitaire européen, la clientèle est aujourd'hui régionale, nationale et internationale. Les terrines de Maison Telme voyagent mais le processus de fabrication n'ont pas changés depuis 1947 !
Une collection de produits qui s'est agrandie afin de mettre en pot les meilleures saveurs et senteurs de notre belle région !
« Nul ne guérit de son enfance »
D’aussi longtemps qu’elle se souvienne, Solange Nervi-Telme a toujours été aux côtés de ses grands-parents et parents dans l’atelier au cœur du village d’Oraison.
Son apprentissage aux côtés de son grand-père Gaston a commencé vers 5 ans, elle le regardait saler les jambons crus en attendant qu’il lui en coupe une belle tranche.
Elle observait son père Jean-Claude sertir les boîtes, en les avançant méticuleusement sur l’établi pour lui faciliter le travail. Elle regardait sa mère Jeanine râper les truffes ou remplir les pots à la fourchette, avec ce tour de poignet qui est toujours notre signature.
Elle allait livrer les épiceries d’Oraison avec sa grand-mère Lydie.
Et quand elle n’avait rien à faire, elle s’enfermait dans le bureau à l’étage pour écrire des textes à la gloire de son Papi.
Plus tard, étudiante, elle venait volontiers à l’atelier durant les vacances, tantôt à la fabrication, tantôt à la préparation de commandes.
Pourtant, rien de disait qu’elle en ferait un jour son métier.
Des éprouvettes aux fourchettes
En 2007, un doctorat de biologie en poche obtenu en 2000 et après des années de recherche sur le diabète à Marseille, elle décide de reprendre le flambeau.
Le destin de l’entreprise est de fermer dans un avenir proche suite à la volonté de Jeanine Nervi de ne pas la vendre à une tierce personne.
En juillet 2007, après un master de commerce à Kedge Business School, elle troque les tubes à essais contre les fourchettes, tout en gardant sa blouse blanche et sa rigueur scientifique. N’écoutant que son intuition, elle ignore tous ceux qui se moquent de son choix ou ricanent dans le dos de « Docteur Terrine ». Elle travaille en blouse blanche et porte souvent un masque en remplissant les pots, bien loin de se douter que des années après, nous en serions là.
Les premières années sont difficiles, les lacunes sont nombreuses en terme de comptabilité, gestion et management.
Mais les nombre de clients satisfaits augmente chaque année les collections se diversifient avec l’arrivée des plantes aromatiques et sels en 2010.
En route vers l’inconnu
Après des années sur tous les fronts, notamment la supervision d’un chantier de 2 ans pour construire un atelier neuf, Solange est désormais entourée d’une équipe de collaborateurs dynamiques et respectueux de l’histoire de cette Maison.
Son travail a été reconnu en 2018 par le prestigieux Collège Culinaire de France, où elle a été élue artisan producteur de qualité.
Aujourd’hui, toujours proche de la production, en préparant notamment chaque jour les mélanges d’épices pour assaisonner les terrines, elle se consacre surtout aux créations de nouveautés, au développement commercial et à la communication de la marque.